Exposition de Valentin CABALL

Expositions

Exposition de Valentin CABALL
Tirages Fine Art sur papier Hahnemühle Fine Art Baryta Satin 300gr , L’Atelier Baryté

Série « Wolfram ou la mémoire d’Echassières »

Fin octobre 2022, l’annonce de l’ouverture d’une mine de lithium en France fait sensation.
La machine médiatique s’empare de la nouvelle, l’expose, la commente, la tourne et la
retourne dans tous les sens.
« La nouvelle mine devrait permettre de produire, sur le territoire français, une des ressources
les plus essentielles à la transition énergétique, indispensable aux voitures électriques ! »
entend-on par-ci ;
« La mine à venir va accaparer les terres et les ressources du territoire, notamment l’eau, alors
que la région est de plus en plus confrontée aux sécheresses ! » entend-on par-là.
Les avis se manifestent et s’opposent mais, déjà, la machine médiatique s’en va, à la
recherche de nouvelles plus fraîches. Épisodiquement elle reviendra, au rythme des annonces
et de l’actualité, oscillant entre son rôle de médiatisation et d’information.
Au centre de ces enjeux, il y a un village, Echassières, et son histoire. La commune, comptant
aujourd’hui presque quatre cents habitants, a connu par le passé la mine et les carrières, la
prospérité et le déclin. Des nombreuses exploitations de kaolins, il n’en reste qu’une, les
Kaolins de Beauvoir ; et la mine de tungstène, ou « Wolfram » comme on disait auparavant,
a fermé en 1962. Issu de l’allemand, « Wolfram » peut se traduire par « bave du loup ».
Ces mots, cette histoire, cet héritage et les traces laissées, permettent de mieux comprendre
qui sont les habitants et habitantes d’Echassières, quels sont leur imaginaire et leur mémoire,
quels enjeux enfin entourent le projet minier. Surtout, cette mémoire révèle la poésie
d’Echassières, un conte où un Loup laisse couler sa bave sur la terre et sur les hommes. Une
histoire où, malgré tout, l’homme et la nature se confondent.
En vingt-et-une photographies, j’essaie de dévoiler une partie de cette histoire, sa complexité
et sa poésie. A la bibliothèque, d’autres images accompagnées de poèmes permettent
d’approfondir l’exposition.
Je tiens à remercier chaleureusement tout le village d’Echassières qui m’a accueilli à bras
ouverts pour rendre ce reportage et cette exposition possibles ; en particulier Gilles et Nicole,
ainsi que Lise et Jo, qui sont presque devenus des parents finalement. Un grand merci aussi
à Renaud et Pascale, qui furent mes premiers guides ici bas. Enfin, merci Marie-Noëlle et
Isabelle de m’avoir accompagné dans la concrétisation de ce moment.